phéromone

phéromone [ ferɔmɔn; feromon ] n. f.

• 1969; phérormone 1968; du gr. pherein « porter » et (hor)mone

♦ Biol. Sécrétion externe produite par un organisme, qui stimule une réponse physiologique ou comportementale chez un autre membre de la même espèce.

● phéromone ou phérormone nom féminin Substance chimique, qui, émise à dose infime par un animal dans le milieu extérieur, provoque chez un congénère des réactions comportementales spécifiques.

phéromone ou phérormone

n. f. ZOOL Hormone de la communication, qui joue (en particulier chez les insectes sociaux) un rôle très important dans la régulation de certains comportements (comportement sexuel des papillons, construction des alvéoles chez les abeilles, etc.).

⇒PHÉROMONE, subst. fém.

BIOL. Sécrétion glandulaire analogue aux hormones mais qui est rejetée hors de l'organisme par un individu, et constitue un message qui influence le comportement d'autres individus d'une même espèce ou provoque une modification physiologique. On connaît aussi des phéromones de marquage d'un territoire, des phéromones d'alarme, d'orientation, d'agrégation, de déclenchement, d'amorçage, de piste, de reconnaissance sociale (Banque Mots 1979 n° 18, p.172). Schaal et Montagner ont pu constater lors de leurs études sur les phéromones que les bébés, à 6 jours, à qui l'on soumettait des tampons imbibés du lait de leur propre mère s'apaisaient et avaient un mouvement de rotation de la tête en direction du tampon (Science et vie, déc. 1983, p.28).

Rem. Les scientifiques ont retenu phéromone parmi des formes telles que phérohormone, phéro-hormone, phérormone, qui seraient plus conformes aux règles de l'étymologie.

REM. Phéromonal, -ale, -aux, adj. Qui concerne la phéromone. La partie du corps de la mère privilégiée au niveau phéromonal est la région du cou (Science et vie, déc. 1983, p.28).

Prononc.:[]. V. -one. Étymol. et Hist. 1968 phérormone (Lar. encyclop. Suppl.); 1970 phéromone (ROB. Suppl.). Empr. à l'angl. pheromone «id.», terme proposé par Karlson et Lüscher (1959 ds NED Suppl.²), et formé à partir du gr. «porter» et d'une finale tirée de hormone. Bbg. COUTIN (R.). Hormones et phéromones... Banque Mots. 1979, n° 18, pp.171-174.

phéromone [feʀɔmɔn] n. f.

ÉTYM. 1969; angl. pheromone, P. Karlson, 1960; du grec pherein « porter, transporter », et (hor)mone.

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♦ Physiol. Substance chimique sécrétée par un organisme et qui, perçue ou reçue par un autre organisme de la même espèce, provoque chez celui-ci une réaction spécifique ou un processus biologique évolutif. — REM. On a dit aussi phéro-hormone et on trouve aussi phérormone. || Phéromone sexuelle, phéromone de marquage territorial, de défense. || Des phéromones ont été identifiées chez des algues (gamètes), chez des insectes, des poissons, des mammifères, mais aucune chez les oiseaux.

0 Certaines phéromones sont dites sexuelles parce qu'elles déterminent l'approche d'un individu de sexe opposé et souvent aussi déclenchent le déroulement du comportement sexuel (…)

Certaines phéromones exercent leur action non par voie olfactive mais par voie orale. Tel est le cas de la substance sécrétée par la reine des Abeilles et que les ouvrières lèchent à la surface de son corps. L'absorption de cette substance (cétoacide non saturé dont la structure est connue) entraîne l'atrophie des ovaires de l'ouvrière.

M. Fontaine, in Encycl. Pl., Physiologie, p. 1700.

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DÉR. Phéromonal.

Encyclopédie Universelle. 2012.